Au secours, rien ne va plus !

CINQ PIÈGES À ÉVITER LORS DE L’INSTALLATION D’ÉQUIPEMENTS DE BIEN-ÊTRE
Vous envisagez d’ouvrir un centre de bien-être ou un spa privé ? Vous êtes un constructeur de piscines qui souhaite (davantage) se spécialiser dans l’installation d’équipements de bien-être ? Ou vous êtes un professionnel dans un domaine connexe soucieux d’éviter des erreurs coûteuses à ses clients ? Profitez des années d’expérience de Relex, Alpha Industries et VSB Wellness où la qualité et le service coulent de source. Nous avons demandé à ces experts de nous énumérer les sept pièges à éviter lors de l’installation d’équipements de bien-être.

PIÈGE N° 1
L’excès de confiance

Wout Vugts, de VSB Wellness, en accueille régulièrement dans sa salle d’exposition : des gens trop confiants quant à la réalisation d’installations de bien-être. Prenez tous ces entrepreneurs en herbe qui projettent d’ouvrir un spa privé, parce qu’ils y voient une bonne affaire. Vugts : « La plupart d’entre eux, curieux de savoir ce qui est disponible dans le domaine du bien-être et ce que ça coûte, entament leur recherche sur Internet. Ils cherchent sur Alibaba.com la cabine de sauna ou le bain à remous les moins chers et se retrouvent avec un produit chinois prêt à l’emploi. Le prix peut être intéressant, certes, mais le produit n’est pas toujours de bonne qualité. En utilisant ce matériel bon marché comme cadre de référence, ils se mettent alors à faire des calculs : les clients paient un montant de x pour être autorisés à occuper les lieux pendant deux heures, je peux louer mon espace cinq fois par jour ; bref, cela va rapporter plein de l’argent. »  Cependant, le tableau est beaucoup plus attrayant sur le papier que dans la pratique. Les choses sont bien plus compliquées qu’on ne le pense, le principal obstacle étant les lois et les règlements. Quiconque souhaite se mettre en règle en tant que propriétaire d’un sauna public doit faire face à des frais considérables. Vugts sort quatre gros manuels de son armoire. Il s’agit du ‘Règlement flamand relatif au permis d’environnement’ (Vlarem), le pendant de la loi néerlandaise relative à l’hygiène et à la sécurité des piscines et aménagements de baignade (Wet hygiëne en veiligheid badinrichtingen en zwemgelegenheden). Plus de deux mille pages remplies d’exigences et de graphiques appuient les propos de Vugts. Quelle est la profondeur maximale d’une piscine sans avoir besoin d’un maître-nageur ? En combien d’heures la totalité de l’eau de la piscine doit-elle être filtrée ? Les obligations légales découragent plus d’un aspirant au statut de propriétaire de sauna. Par exemple, vous devez vidanger votre bain à remous après chaque visite, puis chauffer la nouvelle eau à 37 degrés. Une affaire coûteuse !  Vugts : « Un projet qui revient à 7 000 euros sur le papier peut facilement coûter 40 000 euros dans la pratique. Cela rebute énormément de gens. »

PIÈGE N° 2
De mauvais choix concernant le hammam

Le deuxième piège concerne le hammam. Une source de préoccupation pour bon nombre de constructeurs de saunas moins expérimentés, en raison des problèmes d’isolation, de production de vapeur, de ventilation et d’alimentation électrique. Vugts : « L’idéal, c’est un générateur de vapeur qui fonctionne en continu sur un certain mode et qui évacue continuellement l’humidité. Sans quoi on sent l’air froid chaque fois que la porte s’ouvre. L’alternance du froid et du chaud crée un désagréable effet de montagnes russes. »

La température est également compromise dans les cabines dont les parois sont mal isolées (ce qui est le cas de nombreuses variantes artisanales). Dans ce cas, on ne parvient tout simplement pas à atteindre la température souhaitée. Ce problème se pose également lorsque la cabine est trop haute. Koen Heeren d’Alpha Industries explique : « La hauteur maximale d’un hammam est de 220 centimètres. La chaleur monte. Avec une cabine plus haute, il fait trop froid dans la partie inférieure. »  Koen Heeren rencontre souvent aussi le type d’erreurs suivant : l’alimentation électrique est mal située (le local technique constitue généralement un meilleur endroit que la pièce dans laquelle se trouve le bain de vapeur) et les raccordements sont mal faits (3 x 220 volts, par exemple, au lieu des 380 volts nécessaires). « Il arrive aussi que le sol du hammam soit posé trop tôt. Après l’installation, les murs et les bancs doivent d’abord être reliés de manière étanche au sous-plancher et au drain. Ce n’est qu’après que l’espace peut être carrelé. » Et puis il y a ceux qui utilisent de mauvais matériaux. Des dalles aux bords trop saillants pour des banquettes aux extrémités arrondies, par exemple, ou une colle ou mortier de jointoiement inapproprié(e). Koen Heeren : « Un hammam n’est pas une douche. Il y a des écarts importants de température et à la sortie de la buse de vapeur, la température peut atteindre jusqu’à 70 degrés Celsius. » Une bonne ventilation est également très importante. Kristel Van Auwenis de Relex cite également la finition de la cabine comme piège. « De plus en plus de gens souhaitent une finition lisse, par exemple en Mortex ou Tadelakt. Mais ils oublient qu’ils doivent effectuer l’entretien de rigueur afin d’éviter tout dessèchement. » Une autre pierre d’achoppement est le détartrage du générateur de vapeur, qui doit s’effectuer périodiquement. C’est pourquoi Relex recommande de toujours installer un adoucisseur d’eau. Wout Vugts tient à mettre en garde ceux qui pensent qu’il est facile de transformer une douche en hammam parce que l’espace est déjà carrelé. Wout Vugts : « Cela entraîne souvent des dommages irréparables. On peut localiser une fuite d’eau, mais pas une fuite de vapeur. L’humidité provoque la formation de moisissure, et avant que vous n’ayez le temps de vous en rendre compte, vous aurez une colonie au plafond. »

PIÈGE N° 3
Des problèmes au niveau du sauna extérieur

Même dans les saunas extérieurs, l’humidité et la moisissure peuvent causer de graves problèmes. Les saunas extérieurs sont soumis à des écarts de température extrêmes. Par exemple, il peut geler dehors, tandis que la température intérieure de la cabine atteint 100 degrés Celsius. Si l’agencement des parois n’est pas correct, de la buée se forme à l’intérieur de la cabine… et nous revoilà confrontés au problème de moisissure. Kristel Van Auwenis : « Un constructeur de saunas qui sait ce qu’il fait intègre toujours un pare-vapeur dans la construction du sauna et prévoit un vide d’air afin que le bois sèche correctement. »

Autre piège à éviter avec une cabine extérieure : choisir un poêle trop grand dans l’espoir qu’il chauffe plus rapidement le sauna. Heeren : « C’est l’inverse qui se produit. Avec un poêle à sauna surdimensionné, la chaleur s’accumule en peu de temps au-dessus du poêle, là où se trouve le capteur thermostatique. De plus, les pierres ne chauffent pas suffisamment, ce qui empêche tout arrosage. » Il cite également la ventilation comme point important. « On ne prévoit pas toujours un système de ventilation naturelle – dans, sous ou derrière le poêle – dans un espace clos, ou ce système est recouvert par la finition extérieure après l’installation. Cela provoque un déficit d’oxygène. » Il importe en tout cas d’aérer correctement le sauna après une séance. Si vous prévoyez des séances d’arrosage professionnelles, n’oubliez pas que le maître du sauna doit disposer d’un espace suffisant pour bouger et déposer ses accessoires.

PIÈGE N° 4
Du matériel bon marché dans la piscine

Ce quatrième piège est évident, mais les gens tombent toujours dedans. L’achat de matériel bon marché équivaut souvent à des économies de bouts de chandelle. En utilisant des matériaux de mauvaise qualité pour votre piscine, vous vous exposez à des problèmes. Vugts : « Si par exemple, au lieu d’utiliser un bon époxy, vous jointoyez les dalles de piscine avec des produits à base de ciment, ces dalles se détacheront au bout d’un moment. Et si vous utilisez un liner de 0,3 millimètre dans une piscine à film plastique, au lieu d’un film ultra renforcé de 2 millimètres d’épaisseur, tout caillou qui tombe dans le fond représente un danger. » Van Auwenis pointe un autre danger du doigt : « Un film standard convient pour une température d’eau pouvant aller jusqu’à 29 degrés Celsius. Cela peut poser des problèmes – surtout dans un centre de bien-être professionnel – car la température y est généralement de 30 à 32 degrés. Il est donc préférable d’opter ici pour une finition différente. » Outre le film de qualité inférieure, l’installation de conduites fixes jusqu’au local technique, telles que les habituels tuyaux gris rigides en PVC, n’est pas une bonne idée. Ces tuyaux rigides se cassent facilement dans la piscine, provoquant des fuites au niveau des injecteurs et des écumoires. Il est préférable d’utiliser des tuyaux souples en PVC. Les tuyaux fixes peuvent d’ailleurs aussi se rompre s’ils ne sont pas correctement fixés au bord de la piscine. Si la fuite qui en résulte n’est découverte qu’à la fin des travaux de construction, le désastre est complet. Vous ne seriez pas le premier à devoir démolir toute la terrasse.

PIÈGE N° 5
Opter pour du beau sans pousser la réflexion

Il va de soi que les gens souhaitent un espace de bien-être esthétique, mais il ne suffit pas de créer un beau décor pour satisfaire le client. En tant que constructeur de piscines ou fournisseur de bien-être, prévenez les gens lorsqu’ils risquent de faire des choix maladroits, lorsqu’ils optent pour du beau, sans pousser la réflexion. En tant que propriétaire d’un sauna public, prenez garde de ne pas tomber dans ce piège. Il importe vraiment de bien réfléchir à l’avance à la fonctionnalité des installations, cela évite les regrets a posteriori. Un beau carrelage, par exemple, ne convient pas toujours pour une piscine. Par exemple, la valeur R, qui indique la rugosité de la dalle, peut être trop faible. Et des dalles de terrasse sombres peuvent devenir désagréablement chaudes. Les conseils avisés d’un professionnel sont donc très précieux. Ainsi, chez Relex, on aide les clients à choisir leur carrelage de piscine. Kristel Van Auwenis : « Nous testons toujours la dureté de l’eau, afin d’éviter une désagréable surprise à l’acheteur au bout de quelques années : le constat qu’une partie du carrelage a été attaqué par le chlore. »

De même, les terrasses en bois dur sont peut-être très esthétiques, mais elles ne constituent pas vraiment un choix judicieux. « Des algues s’y déposent, elles verdissent et tôt ou tard, on doit y passer le nettoyeur haute pression. C’est le début de la fin de la terrasse », explique Wout Vugts. Les terrasses en bois deviennent glissantes, pourrissent et se disloquent. La solution alternative de VSB : Alivida Wood, une imitation bois qui se distingue à peine du bois véritable et qui dure beaucoup plus longtemps. L’esthétique c’est bien, mais un espace de bien-être doit aussi être sûr. Heeren souligne l’intérêt de la domotique et s’explique : « Il importe de respecter les règles de sécurité. Pensez à un contact de porte pour le sauna, afin de vérifier que personne – qu’il s’agisse des enfants ou de la femme de ménage, par exemple – n’a oublié quelque chose sur le poêle. » Alpha Industries propose toutes sortes de solutions intelligentes qui renforcent la sécurité.

La morale de cette histoire ?
Intégrez dès le départ votre espace bien-être dans les plans de construction. Il vaut mieux y penser un an trop tôt qu’un jour trop tard.

Plus d’info :
www.relex.be
www.alpha-wellness-sensations.fr
www.vsbwellness.nl

Texte : Janneke Sinot
Photographie : Studio PSG